Église Saint Denis en Val

Une première église est construite au VIe siècle, reconstruite plus tardivement. Clotaire, fils de Clovis, donne l’église aux moines de l’abbaye de Micy.

En 1022, Robert le Pieux confirme cette donation et affranchit l’église de tous droits de servitude. L’église fut reconstruite dans le style gothique au XIe siècle (la porte est l’unique vestige).

Les guerres de religion dévastèrent l’église au XVIe, qui fut alors reconstruite, comme l’atteste une plaque carrée, datée de 1687, visible au-dessus de la porte du clocher (à droite en entrant sous le porche).

Le seigneur et haut-justicier était l’abbé de Saint-Mesmin, qui nommait le curé, ou vicaire perpétuel de la paroisse, qui comptait près de 730 habitants au milieu du XVIIIe.

Le 28 avril 1429, Jeanne d’Arc arrive dans le village et traverse la Loire plus à l’est pour reconquérir Orléans. Sa famille s’installera au Luminant, dans la paroisse, comme le rappelle une plaque érigée par la fabrique au XIXe et visible à gauche, en entrant sous le porche.

Des travaux importants ont lieu au XIXe, notamment l’adjonction d’un bas-coté sud, dédié à la Vierge, en 1843, le remplacement des vitraux et l’exécution d’un ensemble de peintures dans le chœur et les chapelles latérales.

L’église est solennellement bénie le 26 mai 1867. Pour l’achèvement de ces travaux, en plus des subventions du conseil municipal, 12.000 francs furent collectés par souscription.

M. Albert de LANGE, M. de TEROUENNE, M. l’abbé RUET, ancien curé de la paroisse, donnèrent les trois vitraux du chœur. Le chemin de croix fut donné par M. TILLOU-MESLET (béni séparément, le 28 juillet), la chaire par M. de SAINT-ANDRE, et l’autel par M. de TEROUENNE, maire.

La sacristie est construite peu de temps après ; M. DUREAU, préfet du Loiret, donne 600 francs à la paroisse pour solder les frais de son achèvement.

L’église compte plusieurs plaques intéressantes. En premier lieu, dans le bas-coté droit, celle de Jacques ROUABLE, ancien prêtre de la paroisse, mort le 2 septembre 1724. La plaque indique que le 9 octobre de la même année, sa mère fonde un service à neuf leçons aux laudes et à la grande messe ainsi qu’une sonnerie le jour de son décès et un à trois leçons pour elle et son mari le jour qu’elle décèdera, comme il a été établi devant notaire.

Une autre, dans le même bas-coté est érigée à la mémoire de Hubert BEUVELET, curé de la paroisse, qui lègue un 1/2 arpent de vignes et 100 livres de rente non rachetable, à condition que soit célébré à perpétuité un office le 4e jour de novembre.

Dans le bas-côté nord, une plaque datée du 25 juillet 1625 était apposée sur l’enfeu de Nicole GUIGNACE, veuve du châtelain de l’Isle, Claude HANET.

Le village, étant situé en bordure de Loire, a subi de nombreuses crues aux XVIIIe et XIXe siècles (1789, 1846, 1856 et 1866). Ce même siècle vit la disparition des vignes, conséquence du phylloxéra. Un quartier, les Auvernats, conserve par son nom issu d’un cépage le souvenir de cette activité, ainsi que la chapelle Saint-Vincent, à gauche du chœur de l’église. Par la suite, la commune devient essentiellement maraîchère et horticole.

L’église conserve un tableau du XVIIe, le Jugement du Christ, classé aux Monuments Historiques en 1958.

Église Saint Marceau

Cette église paroissiale fut construite en 840, puis modifiée en 1082 pour être donnée aux moines de l’abbaye de Micy-Saint-Mesmin.

Elle fut détruite au cours du siège d’Orléans en 1428, reconstruite puis de nouveau détruite par les Huguenots en 1567. La fin du XVIè siècle voit revivre la paroisse Saint-Marceau , du moins jusqu’en 1793 où, désaffectée, l’église abrite le Club des Jacobins jusqu’en 1803.

Saint-Marceau va redevenir paroisse pendant tout le XIXè siècle mais, menaçant de tomber en ruine, un nouvel édifice est construit juste à côté entre 1888 et 1891.

Enfin et pour comble de malheur, lors de la libération d’Orléans, le 15 août 1944, l’armée américaine se contenta de chasser les Allemands de la rive droite de la Loire, sans toucher leurs positions sur la rive Sud.

Au cours d’un duel d’artillerie, un obus américain détruisit partiellement le clocher. Ce clocher restauré tel qu’on peut le voir aujourd’hui n’a rien de comparable avec l’élégance de l’ancien.

On trouve donc côte à côte une église typique du 19e (nef avec bas-côtés – transepts – chœur à pans) et le clocher-porche de l’ancienne église, flanqué du presbytère, qui donne accès à la cour, à la place de la nef ; au fond l’ancien chœur sert de salle paroissiale et est flanqué de l’ancienne sacristie.

Dans l’actuel clocher-porche, se trouvent trois cloches toutes brisées lors d’un bombardement le 17 août 1944, et refondues en 1945. La première, Saint-Michel, date de 1844 (395 kg, sol dièse) ; la deuxième, Sainte-Marguerite, date de 1868 (345 kg, la dièse) ; la troisième, Sainte Jeanne d’Arc, (682 kg, fa dièse).

L’orgue date de 2001 et a été construit par le facteur d’orgue jurassien AUBERTIN. Il remplace un orgue MERKLIN-KUHN de 1953, construit avec les dommages de guerre, lui-même remplaçant du premier orgue de Charles BEAURAIN, construit en 1890.

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Église Saint Jean

Des traces d’une voie romaine allant d’Orléans (Genabum) à Bourges (Avaricum) ont été retrouvées, donnant son nom à un lieu-dit actuel, le Pavé Romain. La première mention du nom de la ville date de 1229 (Sanctus Johannes Albus).

L’église Saint-Jean-Baptiste de Saint Jean Le Blanc, construite au début du XVIIe siècle (première pierre posée le 22 avril 1602 par Henri IV), est rebâtie selon un plan simple : une grande nef suivie d’un chœur à trois pans et flanquée, sur sa droite, d’un clocher carré. A la fin du XIXe, des chapelles latérales sont ajoutées, coté nord. Sous le plancher du clocher on peut voir la base du clocher du XIIIe.

Il y a trois cloches dans le clocher : l’une, de 1801, a été probablement refondue avec celle qui a réchappé de la tourmente, les deux autres sont de 1878 et ont été fondues par BOLLEE.

Les vitraux sont du XXe, l’un d’eux, fait par J. Le CHEVALLIER en 1958, a été offert à l’abbé MASSON pour ses 25 ans de sacerdoce. Un autre a été offert à l’abbé ALAURENT, curé, en 1937 pour ses noces d’or sacerdotales. Ce dernier sort des ateliers LORIN.

Un autre vitrail, aussi dessiné par Le CHEVALLIER, sort des ateliers DEGUSSEAU d’Orléans en 1954. L’abbé MASSON, enterré dans la basse nef gauche consacrée en 1933 par Mgr COURCOUX, a été vicaire de Saint-Jean-le-Blanc de 1935 à 1944 et curé de 1944 à sa mort en 1994.