Edito 4 mai (Jn 21, 1-19)

2 Mai 2025 | Edito

Dans la barque de la première Église décrite dans Jn 21 :

  • Il y a Pierre, le chef enthousiaste, mais qui a du mal à accepter ses faiblesses et veut compter sur ses propres forces.
  • Il y a le disciple bien-aimé, le surdoué de la clairvoyance spirituelle, celui qui reconnaît la résurrection de Jésus avant tous les autres.
  • Il y a le sceptique exigeant, prêt à suivre Jésus, qui a voulu que Jésus lui montre ses plaies pour croire à la résurrection de son maître.
  • Il y a Nathanael, « l’enseignant-chercheur », qui croit avoir trouvé en Jésus me Messie, mais qui est toujours en recherche et plein de questions face au chemin inattendu qu’il propose.
  • Il y a les fils de Zébédée, impétueux et ambitieux, qui veulent avoir la première place dans le Royaume des cieux.
  • Il y a les autres, pas nommés, plus discrets, mais qui sont témoins aussi de la résurrection.

Toutes ces personnes nous ressemblent ; y compris dans la difficulté de croire que Jésus est ressuscité et cela implique une vie nouvelle pour eux. Ainsi, il est étonnant de les voir au début de ce chapitre revenir en arrière, à leur vie d’avant, comme si rien ne s’était passé, après avoir vu Jésus ressuscité plusieurs fois…

Et Jésus se manifeste à eux à nouveau au milieu de leurs aridités : leurs activités de pêche sont stériles. Mais sur la parole de cet homme présent au milieu d’eux, ce lieu d’échec et de stérilité devient un lieu de succès et de fruits.

Laissons-nous interpeller par Jésus qui nous demande d’avancer en eau profonde et de lancer nos filets. D’avancer et de s’appuyer sur lui qui est vivant, même si on doute comme Thomas, même si on continue à chercher comme Nathanaël, même si notre enthousiasme ne suffit pas pour tout comprendre comme Pierre, même si on est plus discret comme les autres disciples, même si on a l’impression que les autres n’avancent pas aussi vite que nous dans la foi, peut-être comme le disciple bien-aimé, même si la pêche paraît aride, même si les membres de l’Église sont fragiles.