Bulletin du Sacré-Cœur du 7 au 28 avril 2024

4 Avr 2024 | Actualité

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Deuxième dimanche de Pâques : Dimanche de la divine miséricorde

Le deuxième dimanche de Pâques est dénommé le dimanche de la divine miséricorde par le Pape saint Jean Paul II. La « miséricorde » désigne, en hébreu, le cœur profond, les « entrailles » qui frémissent sous le coup de la douleur et de la peine. Quel père ou quelle mère n’a ressenti cela en sachant son enfant malade ou perdu ? La miséricorde apparaît donc comme l’attachement profond d’un être pour un autre et particulièrement de Dieu pour l’homme. C’est pourquoi dans notre vie, Dieu souffre avec nous et reste bouleversé par nos malheurs, nos souffrances et notre condition d’homme pécheur.

Par amour pour nous, il nous manifeste sa tendresse dans nos vies, nous témoigne sa « miséricorde », en nous pardonnant nos manquements, nos faiblesses par l’envoi de son Fils. C’est pourquoi, Jésus nous invite à faire de même envers nos frères : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ». (Mt 5,48 ; Lc 6, 36) C’est une condition pour la vie éternelle qui constitue un programme de vie aussi exigeant que riche de joie et de paix… Miséricordieux comme le Père, c’est donc la “devise” du chrétien. Bénéficiant de la miséricorde de Dieu, nous devons être prêts à l’offrir à travers le pardon à donner immédiatement à celui qui nous a offensé, même s’il ne nous le demande pas. Car, trop souvent, des tensions sont provoquées par un manque d’humilité, ou par un manque de bienveillance. Nous devons être les premiers à pardonner, pardonner comme Dieu le Père nous pardonne à travers son Fils. Quel exemple extraordinaire de la mesure de la miséricorde de la part de Dieu. Sa miséricorde ne connaît pas de limite ! Ainsi, nous non plus ne devons pas imposer de limite à nos actes de miséricorde. « La miséricorde est le propre de Dieu dont la toute-puissance consiste justement à faire miséricorde ».

Ces paroles de saint Thomas d’Aquin montrent que la miséricorde n’est pas un signe de faiblesse, mais bien l’expression de la toute-puissance de Dieu qui se déploie dans les paraboles de la miséricorde ou Jésus révèle la nature de Dieu comme celle d’un Père qui ne s’avoue jamais vaincu jusqu’à ce qu’il ait absout le péché et vaincu le refus, par la compassion et la miséricorde. Trois paraboles en particulier nous le montrent si bien : celle de la brebis égarée, celle de la pièce de monnaie perdue, et celle du père et des deux fils (cf. Lc 15, 1-32). Dans ces paraboles, Dieu est toujours présenté comme rempli de joie, surtout quand il pardonne.

Dans la parabole de l’enfant prodigue, Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, déclarait : « Dans l’ordre de l’amour, nous avons Dieu comme Père, mais tout être humain est pour nous un frère ou une sœur. Dans l’ordre de l’amour, il ne suffit pas d’être enfant de Dieu, il faut aussi être frères et sœurs les uns des autres ». Alors ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde, les blessures de tant de frères et sœurs privés de dignité, et sentons-nous appelés à entendre leur cri qui appelle à l’aide. Que nos mains serrent leurs mains et les attirent vers nous afin qu’ils sentent la chaleur de notre présence, de l’amitié et de la fraternité. Que leur cri devienne le nôtre et qu’ensemble, nous puissions briser la barrière d’indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l’égoïsme.
Cette miséricorde se vivra sur la paroisse saint Marceau le 5 mai à travers le sacrement des malades ou onction des malades.

NIPAPE Koffi Yoèmoulè Daniel, Cjm