Editorial 27 ème dimanche

3 Oct 2020 | Edito

« Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? »

Joseph Le Gall, eudiste

Par cette image de la vigne, dont le propriétaire prend un soin jaloux et de tous les instants, la liturgie de ce dimanche tient à souligner avec une rare vigueur l’amour à la fois prévenant et tenace de Dieu pour son peuple.

Trop facilement, quand nous pensons à Dieu, nous nous le représentons digne, imperturbable, toujours à distance respectueuse… Or voici qu’on nous le dépeint aujourd’hui comme un Dieu amoureux de l’homme, comme un père passionné du bonheur de ses enfants.

Oui, la foi chrétienne est la réponse à un amour qui nous précède toujours, l’amour d’un Dieu qui s’intéresse de près à notre histoire commune et personnelle, au point que nous pouvons le décevoir et le peiner par nos refus ou, au contraire, lui (re)donner un visage radieux par nos acquiescements. (Psaume 79)

La foi chrétienne c’est aussi, en fin de compte, reconnaître en la personne de Jésus, Fils bien-aimé du Père, le dernier mot de l’amour de Dieu pour nous. « Jésus, ayant aimé les siens, les aima jusqu’au bout… ». En pardonnant à ses bourreaux du haut de la croix, Jésus nous révèle que « l’amour de Dieu est plus têtu que l’obstination rebelle des hommes ».