Faire confiance et regarder Celui nous fait vivre dans la foi

9 Mai 2020 | Edito

Par Marcel Bardon, diacre

Je vous propose de méditer, chers amis, sur trois très beaux textes venant de deux grandes personnalités et d’un simple paysan d’Ars.

 Le premier est du père Yves Congar, sur la foi :

« La foi, c’est le crédit illimité que je fais à Dieu dans ma vie pour qu’Il y règne ! crédit illimité c’est à dire de se laisser aimer. C’est aussi l’acte par lequel je mise ma vie et je l’ouvre sur la Parole de Jésus-Christ qui m’a promis de me faire vivre de la Vie Éternelle, celle qui est au-delà de la vie actuelle qui me quitte. »

Le deuxième du père Charles de Foucauld, prière sur l’abandon. J’en relate ci-dessous la première version où il s’adresse au Père.

« Mon Père, je me remets entre Vos mains ; mon Père je me confie à Vous, mon Père, je m’abandonne à Vous ; mon Père, faites de moi ce qu’Il Vous plaira ; quoi que Vous fassiez de moi, je Vous remercie ; merci de tout, je suis prêt à tout : j’accepte tout : je Vous remercie de tout ; pourvu que Votre volonté se fasse en moi, mon Dieu, pourvu que Votre Volonté se fasse en toutes Vos créatures, en tous Vos enfants, en tous ceux que Votre Cœur aime, je ne désire rien d’autre mon Dieu ; je remets mon âme entre Vos mains ; je Vous la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je Vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre en Vos mains sans mesure : je me remets entre Vos mains, avec une infinie confiance, car Vous êtes mon Père. »

Enfin le troisième : Le dialogue sans paroles d’un simple paysan :

« S’approchant d’un homme en prière devant le tabernacle, le curé d’Ars lui demanda : « Mon ami, que lui dites-vous ? » « Je ne lui dis rien ! mais je suis là avec lui et il m’avise et moi je l’avise. » et le curé d’Ars a loué Dieu, parce que les plus belles rencontres amoureuses n’ont pas de mots. »

Bon déconfinement !